L’an 1900, l’inauguration de l’ère moderne commença par une programmation particulière à Paris : déroulement de la seconde édition des jeux olympiques, sous la recommandation de Pierre Coubertin, énoncée lors du congrès de la Sorbonne tenu en 1894. Cet aristocrate français, devenu président du CIO en 1886, avait la volonté de restructurer le mouvement sportif, afin de rendre le peuple français plus robuste et performant physiquement, ce fut un moyen de préparation pour la guerre. Mais malheureusement, l’organisation a tourné au fiasco, et un désastre chaotique a eu lieu. Même après un siècle, la mémoire reste vive face aux événements qui se sont déroulés, causés principalement par l’ombre de l’exposition universelle. Et oui, la capitale avait accueilli deux événements à la fois.
Quelle dépeinte portent-ils ?
Paris avait accueilli plus de 24 pays, afin d’exposer diverses attractions sportives. On dénombrera 19 sports compétitifs, pour 95 épreuves au total, dont beaucoup d’entre elles n’ont plus vu le jour dans les éditions suivantes, comme le : cricket, croquet, jeu de paume, pelote basque mais aussi la pétanque, le cerf-volant, le pigeon-voyageur ou encore la pêche à la ligne. Cependant, certaines porteront toujours la mention olympique et récidiveront à chaque nouvelle édition, on citera : l’athlétisme, aviron, cyclisme, escrime, football, golf, gymnastique, natation, rugby, équitation, tennis, tir à l’arc, voile, water-polo.
A première vue, tout parait bien planifié, mais en réalité, une véritable pagaille avait été semée. Les organisateurs avaient pointé le doigt sur la mauvaise date, rendant ainsi les JO parisiens inaperçus par leur coïncidence avec un événement auxquels les français prêtaient beaucoup d’attention : l’exposition universelle. De ce fait, l’événement sportif tant attendu par le baron Coubertin connu un bide médiatique résonnant, car peu de téléspectateurs y avaient prêté attention. A cela s’ajoute le tableau de sang qui fut dessiné sur le sol parisien, par une épreuve assez particulière dénommée ball-trap. Ce concours consistait à tirer sur le plus grand nombre de pigeons possible. On dénombrera plus de 300 pigeons volants qui avaient péri, un souvenir amer qui resta gravé jusqu’à nos jours. Ceci étant dit, tout n’était pas un flop total, il y a bien eu des points positifs, parmi eux la participation de la gente féminine aux épreuves de tennis et de golf, vêtues de leurs belles robes longues, elles pétillaient de talent sur les terrains de l’île de Puteaux, un lieu où naîtra le nom de la première championne olympique de tennis, aux origines britanniques : Charlotte Cooper. Le racisme aussi avait pris fin par la participation d’un athlète noir : Constantin Henriquez, qui remporta la première médaille d’or au tournoi de rugby.
Quels souvenirs y garder ?
Grâce à ces JO, beaucoup de querelles ont été enterrées, comme le sexisme et le racisme. Et malgré l’échec connu à l’époque, ils nous ont offert une collection de champions inédite, dont on parle jusqu’à maintenant pour servir d’exemple aux prochains JO 2024 qui auront lieu à Paris. On commencera la sélection par :
- L’athlète américain Alvin Kraenzlein : Il remporta 4 médailles d’or, impressionnant ainsi le public par ses performances sportives exceptionnelles.
- Le français Michel Théato : classé le deuxième champion olympique en marathon.
- L’athlète Raw Ewry, dénommé l’homme caoutchouc : il recevra de nombreuses médailles d’or en sauts sans élan : la hauteur, la longueur et le triple saut.
- Margaret Abbott avait également inscrit son nom au palmarès olympique. Elle devient la première championne olympique en épreuve de golf, en remportant la médaille d’or.
- L’apparition de la technique de nage australienne « le crawl », dans l’épreuve de natation qui remporta un franc succès en la disputant sur la Seine.